Décrire les causes de la maladie de Lapeyronie, c’est d’abord expliquer son effet de « pénis courbé », puis ensuite comprendre comment s’attrape cette maladie.
Anatomie du pénis
Pour expliquer la cause de la courbure du pénis, il faut rappeler l’anatomie du pénis.
La verge est uniquement constituée de tissus : il n’y a pas d’os contrairement à la plupart des autres mammifères. Ces tissus sont les corps caverneux, et le corps spongieux. L’urètre traverse le corps spongieux. L’urètre sert à « faire pipi » et à l’éjaculation.
Entre ces tissus se trouvent du tissu conjonctif qui sert à soutenir et à protéger. Le tissu conjonctif constitue les deux tiers du volume total chez l’homme, c’est ce qui lie l’ensemble de nos organes.
L’érection s’effectue grâce à un afflux de sang dans les corps caverneux qui se gonflent de la même manière qui si on remplit un préservatif d’eau. Lorsque le tissu conjonctif perd de son élasticité pour une raison ou un autre, cela modifie la manière dont se passe l’érection.
Ce qui cause la courbure du pénis
La maladie de La Peyronie est une croissance de plaques fibreuses dans les tissus conjonctif du pénis. La plaque commence comme une inflammation et produit une cicatrice durcie. Une définition est également donnée sur le site spécialisé en urologie et réalisé avec un Professeur d’Urologie de l’hopital Cochin (Paris). A noter, cette plaque n’a pas de relation avec la plaque qui peut se développer dans les artères.
Pour imaginer le résultat de la plaque (ou des plaques) sur l’érection, reprenons l’exemple du préservatif. Collons un morceau de ruban très adhésif sur un côté du préservatif. Puis remplissons l’objet d’eau. Le préservatif ne va pas pouvoir s’étendre sur la partie ou se trouve le ruban. Il va donc se tordre.
Avec le temps, la ou les plaques se calcifient. Certains parlent d’une calcification de la verge.
Les causes de la maladie de La Peyronie
Pour en avoir discuté avec différents urologues et avoir lu une abondante littérature, les causes ne sont pas définitivement connues. Il y a néanmoins plusieurs hypothèses.
La première hypothèse est un microtraumatisme. Il faut peut-être chercher le souvenir d’un rapport sexuel un peu vif. Les causes de la maladie de Lapeyronie peuvent provenir aussi d’étirements répétés ou d’une courbure excessive du pénis entraînant effectivement de petits traumatismes. Le corps effectue les réparations, mais le processus de cicatrisation est anormal.
Certains experts associent à ces causes éventuelles des facteurs prédisposants. L’âge est un des facteurs, puisque la maladie de Lapeyronie est plus fréquente après la cinquantaine. Mais également des prédispositions génétiques ou un « dérèglement » de type auto-immune.
La maladie de la Peyronie peut aussi être associée à d’autres maladies, comme la maladie de Dupuytren en rapport aussi avec le collagène.
D’autres facteurs semblent également incriminés. En particulier : le diabète, le tabac, la prise de bêtabloquant, l’arthrite rhumatoïde…
Les recherches sont donc toujours en cours…