Notre première urgence lorsqu’on a identifié la maladie dont on souffre est d’en guérir. Le traitement de la maladie de Lapeyronie dépend de sa gravité et de sa maturité (depuis combien de temps est-on malade). Mais vous allez découvrir qu’il n’y a pas de miracle…
Que dit l’urologue pour traiter la maladie de Lapeyronie ?
Je vais parler de mon expérience. Je ne suis pas médecin, et encore moins urologue. Donc j’ai un problème avec Popaul ou j’ai l’un des symptômes que j’ai répertorié, je consulte !
J’ai consulté en France trois urologues différents.
J’ai eu aussi la chance de consulter un urologue américain expert de la maladie (ma femme est américaine), le docteur Levine. Mais je vous parlerai de cette expérience dans les articles que je prépare pour le blog.
Pour ce qui concerne mon expérience avec les 3 urologues français, voici en résumé ce qu’ils m’ont dit.
Attention : ces informations concernent mon cas personnel. Dans tous les cas, vous devez consulter un urologue qui diagnostiquera ou non la maladie de Lapeyronie, et qui vous prescrira le traitement adapté.
Aucun traitement n’a fait ses preuves
Le premier urologue que j’ai consulté a d’abord été rassurant. C’est une maladie bénigne, à savoir, on n’en meurt pas ! Il m’a expliqué les causes de la maladie. Ensuite, il m’a dit qu’il n’y avait pas à ce jour de traitements contre la maladie de Lapeyronie. Tout du moins de traitements ayant fait ses preuves.
Par ailleurs, selon son expérience les cas dramatiques sont assez rares. Par dramatique, il entendait les situations entraînant des dysfonctionnements érectiles ou une impuissance. Donc pour lui pas de traitement, mais pas de quoi s’alarmer !
Vitamine E et voie orale
Peu satisfait du premier rendez-vous, j’ai ensuite rencontré un urologue qu’un membre de ma famille m’a recommandé.
Ce médecin n’a pas porté de jugement sur la « non » prescription de son collègue. Il m’a dit que traditionnellement, on prescrit de la vitamine E en raison de ses vertues anti-oxydantes. En effet, selon lui, ce n’est pas un remède miracle, mais en raison de son innocuité, il est raisonnable d’en prendre.
Après avoir participé à des séminaires aux Etats-Unis, et échangé avec de nombreux malades, j’ai appris que la voie orale est une piste sérieuse à ne pas négliger. Je parle de mes échanges dans le blog.
Cet urologue m’a aussi parlé de médicaments tels que le Potoba, le Tamoxifène, la Colchicine. Mais les informations dont il disposait n’était pas suffisante, et les effets secondaires pouvaient s’avérer plus embêtant que la maladie elle-même.
Injections de vérapamil et traitements locaux
Peu satisfait de ces 2 premiers contacts, je me suis mis à parcourir la toile à la recherche d’urologues spécialisés sur la maladie de Lapeyronie. J’ai jeté mon dévolu sur l’un d’entres eux.
Rien que dans la description de la maladie, sa présentation des différents cas rencontrés, j’ai compris que j’avais à faire à un médecin concerné par le sujet.
Il a été le premier à m’expliquer l’évolution de la maladie de Lapeyronie.
Il m’a alors parlé des différents traitements que je qualifierai de « médicaux ». Pourquoi médicaux ? Parce qu’il ne s’agit plus de prendre des vitamines, mais d’après ce que j’avais compris de s’attaquer directement au problème soit en « cassant » la plaque, soit en inhibant les principes de la calcification des plaques.
Ces traitement s’effectuent par injection. Selon lui les résultats étaient plutôt bons, même si on ne retrouve pas nécessairement un pénis rectiligne.
Il m’a aussi parlé de traitements par ultrasons avec l’utilisation de lithotripteur. L’idée est là aussi de faire disparaître la plaque. Certains appareils sont mieux adaptés que d’autres afin d’éviter des brûlures locales.
Pour à vrai dire, j’avais l’impression d’être une petite souris blanche de laboratoire. L’urologue semblait prêt à toutes les expériences avec moi.
Moi, je n’étais pas prêt à laisser Popaul entre ses mains, d’autant qu’en sortant du rendez-vous je me suis à me renseigner sur toutes ces « méthodes invasives », et il y avait de quoi s’en effrayer…
Traitement mécanique de la maladie de Lapeyronie
Lors de ces recherches, j’ai découvert d’autres méthodes ou traitements qui agissent en « forçant » le pénis à se redresser. Ce n’est pas une blague ! Il y a plusieurs études concernant le sujet. Lisez le traitement de la maladie de lapeyronie par traction sur le pénis (en anglais).
Parmi les « outils » proposés, j’ai découvert l’extenseur de pénis. En gros c’est un objet que l’on porte en journée sur le pénis et qui l’étire.
Pour ceux qui sont plus visuel :
Correcting A Curvature of the Penis and Peyronie’s Disease from Mens Tool Kit on Vimeo.
Il y a également les agrandisseurs de pénis que les personnes en quête de centimètres connaissent peut-être. Pour ma part, ce fut une vrai découverte. L’idée dans ce cas est d’introduire son phallus dans un tube, de créer du vide à l’intérieur pour étirer Popaul ! Plus sérieusement, j’ai découvert que certains malades avaient développés des méthodes personnelles apparemment avec succès. J’en parlerai aussi dans les articles du blog.
Chirurgie réparatrice
En dernier lieu, les urologues rencontrés m’ont tous parlé d’une intervention chirurgicale qui s’effectue en dernier ressort. A savoir lorsque les rapports ne sont plus possibles.
Il existe différentes techniques qui dépendent de la situation : courbure, taille du pénis, etc.
L’intervention de Nesbit est la plus citée. Elle existe pour la maladie de Lapeyronie depuis 1979. Ces résultats sont bons, entre 82% et 100% de réussite selon la littérature. Son inconvénient est de raccourcir la verge.
Il existe également des interventions qui consistent à enlever la plaque et à la remplacer par un greffon (résections-greffes de la plaque).
Dans la vidéo suivante, des exemples d’interventions chirurgicales (âmes sensibles s’abstenir) :
Nouveaux traitements contre la maladie de Lapeyronie
La recherche et les tests de traitement pour la guérison de Lapeyronie sont toujours nombreux. Au vu du nombre de malades (certaines statistiques annoncent près de 10% de la population masculine de plus de 50 ans, cf. le résumé de l’étude de la prévalence de la maladie de La Peyronie en anglais), le marché potentiel semble énorme.
Comme je reste en veille, je me fais le relais dans les articles du blog de ces nouveaux traitements.
Par exemple, il existe des traitements oraux comme le Pentox ou Pentoxifylline, dont l’usage a été adapté récemment pour la maladie de Lapeyronie.
L’agence du médicament américaine, la FDA, a autorisé en décembre 2013 le Xiaflex (voir le communiqué de presse en anglais de l’approbation pour le traitement de la maladie de Lapeyronie). Cette solution thérapeutique est indiqué aux hommes qui souffrent d’une courbure du pénis supérieure à 30 degrés. Il est utilisé en injection dans le pénis pour détruire le surplus de collagène à l’origine des plaques et de la déformation du pénis.
Dans le domaine des injections, il y a également ce nouveau traitement de la maladie de Lapeyronie a base de plasma qui a fait l’objet d’une publication auprès de l’académie nationale de chirurgie.